mathe
Nombre de messages : 78 Date d'inscription : 06/05/2007
| Sujet: Arthur Rimbaud Mer 13 Fév - 23:45 | |
| Première Soirée
"- Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près.
Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d'aise Ses petits pieds si fins, si fins
- Je regardai, couleur de cire Un petit rayon buissonnier Papillonner dans son sourire Et sur son sein, - mouche ou rosier
- Je baisai ses fines chevilles. Elle eut un doux rire brutal Qui s'égrenait en claires trilles, Un joli rire de cristal
Les petits pieds sous la chemise Se sauvèrent : "Veux-tu en finir !" - La première audace permise, Le rire feignait de punir !
- Pauvrets palpitants sous ma lèvre, Je baisai doucement ses yeux : - Elle jeta sa tête mièvre En arrière : "Oh ! c'est encore mieux !...
"Monsieur, j'ai deux mots à te dire..." - Je lui jetai le reste au sein Dans un baiser, qui la fit rire D'un bon rire qui voulait bien.....
- Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. Voilà, je découvre à peine les vers de Rimbaud, mais je les bouffes, je les avale, et j'en veux plus. Heureusement, on ne cesse jamais de découvrir et d'apprendre!
Dernière édition par le Mer 13 Fév - 23:52, édité 1 fois | |
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mathe
Nombre de messages : 78 Date d'inscription : 06/05/2007
| Sujet: Sensation Mer 13 Fév - 23:47 | |
| Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l'herbe menue : Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l'amour infini me montera dans l'âme, Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la nature, heureux comme avec une femme. Arthur Rimbaud | |
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